Sécurité et pignon fixe.

A propos du pignon fixe.
Philippe nous a indiqué en début d'année qu'il s'était mis au pignon fixe et qu'il aimait, cela lui procure des sensations qu'il n'avait pas en roue-libre.
Je sais qu'il y a actuellement une sorte d'engouement ludique pour cette pratique, qui a un côté rétro amusant.
Une enchère sur e-bay a retenu récemment mon attention, un vélo complet avec pignon fixe était mis en vente, mais ce qui m'a interpellé c'est qu'il n'avait pas de frein à l'arrière.
Si les vélos de la fin du dix neuvième siècle n'avaient qu'un seul frein, je voudrais rappeler que depuis le code de la route impose à tout cycle pour circuler sur la voie publique d'être muni de deux freins en état de fonctionnement. Il ne s'agit pas seulement d'être en règle avec le code, même avec un pignon fixe, le frein arrière est bien utile. Certes les vélos de piste n'ont pas de freins, mais il n'y a pas d'automobiles sur la piste, et si vous assistez à une réunion sur piste, vous constaterez que les coureurs mettent un temps certain à s'arrêter, sinon c'est la gamelle.

Je ne peux que conseiller aux membres de ce forum et aux visiteurs qui pratiquent le pignon fixe de conserver les deux freins de leur vélo.

Les adeptes du pignon-fixe en tant que tel, c'est a dire autre que le montage d'une roue sur son vélo habituel pour 1200 km hivernal, ne montent pas de frein arrière en effet.

C'est un effet de mode pour garder le look proche des vélos de piste. Le frein avant à cocotte étant lui remplacé par une commande à la barre horizonale du cintre très discrète, souvent un levier de frein de VTT d'enfant. Les afficcionados disent que la résistance volontaire des jambes en situation de freinage équivaut à un frein arrière, ce n'est pas faux....sur le sec mais moins rapide à mettre ne route d'instinct en cas d'urgence. Sur le mouillé c'est un truc à s'étaler par terre ou sous une voiture.

Certain roulent sans frein du tout "brakeless" comme ils disent ne comptant que sur le ralentissement des jambes (et rien du tout en cas de saut de chaîne). J'ai essayé de dialoguer sur ce sujet délicat sur le forum consacré au PF "pignonfixe" mais ce sont des accros de cette culture et ce que font les américains doit être copié intégralement. Je dois reconnaître qu'étant jeune j'étais aussi borné avec mes mobylettes gonflées.

Je vais remonter mon PF avec ses deux freins!!! par contre je vais remplacer le guidon "de course" (j'aime ce vieux terme de préférence "à de route") par un guidon plat de ville monté dessous-dessus pour être un peu surbaissé façon coureur d'autrefois.

Le PF reste pour moi une pratique amusante pour se changer un peu mais je ne roule pas en ville avec. Quoi qu'en disent certain accro on est moins réactif aux mauvaises surprises.

Pour l'instant pour différentes raisons il reste accroché au garage.

Je dirais qu'il y a différentes catégories de bicyclettes.
Et comme l'a écrit René Fallet, des bicyclettes et des vélos.
Il y a les vélos dits de ville ou utilitaires appelés bicyclettes et les vélos de course, dans les vélos de course il ya les vélos de course sur route et les vélos de course sur piste et les vélos de tourisme qui ne sont ni utilitaires ni de courses.
Un vélo de piste n'est donc pas fait pour rouler sur route, la géométrie du cadre est spécifique : chasse beaucoup plus réduite, angle de la douille de direction et du tube de selle plus grand (plus proche de la verticale), boîte de pédalier plus haute par rapport au sol donc bases plus proches de l'horizontale et plus courtes, écartement des pattes arrières plus étroit, cintre beaucoup plus bas par rapport à la selle.
L'unijambisme, ou même comme certains amuseurs des six jours sans jambes du tout (tiré par le casque par l'équipier dans les américaines), est à proscrire avec un vélo de route, la boîte de pédalier est plus proche du sol et le risque que le cale-pied se plante est grand (évidemment avec des pédales automatiques ce risque n'existe plus mais adieu le côté rétro).

Mon Pf est monté a partir d'un ancien vélo de cource Mercier du début des années 70. C'était un vélo de sportif du Dimanche matin, un course premier prix, au cadre robuste et à la géométrie tolérante. Le tout pour rouler au bois de Vincennes.